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03/11/22 Obsèques en pratique

Quand les pompes funèbres nous dévoilent les coulisses des obsèques

Comment un enterrement s’organise-t-il ? Que se passe-t-il une fois le décès annoncé ? Pour les familles endeuillées, c’est souvent l’inconnu et beaucoup se sentent perdues. C’est là que le professionnalisme des pompes funèbres opère : côté face, un accompagnement des proches le plus bienveillant possible mais, en coulisse, un engagement permanent pour orchestrer les intervenants dans le respect des délais légaux.

Comment se déroule le travail des professionnels du funéraire ?

L’agence L’autre rive de Lyon, dans le 4e arrondissement, au cœur du quartier de la Croix Rousse, nous ouvre ses portes. En toute sincérité et dans le respect des défunts et de leurs proches, Brigitte, gérante de l’agence, et Alexia, conseillère funéraire, nous confient les étapes de leur travail, que les familles ne voient pas.


L’organisation des obsèques s’engage dès qu’une famille annonce le décès d’un proche. Le bon réflexe est de contacter une agence de pompes funèbres.


En poussant les portes de l’agence L’autre rive, ici, pas de granit froid, de fleurs artificielles, ni de cercueil visible, mais une table ronde en bois entourée de plantes et d’urnes artisanales.


Une journée avec un conseiller funéraire

10 h 00 : Dans l’arrière-boutique se trouve l’atelier et la zone de stockage, avec des cercueils en attente d’être préparés. « En fonction des choix, nous aménageons le cercueil avec les accessoires demandés, une plaque, les éventuels ornements religieux ou autre ainsi que le capiton. »


11 h 00 : Le téléphone sonne. C’est l’annonce d’un décès d’une personne en EPHAD. La personne qui est au bout du fil annonce le décès de son papa. Brigitte et Alexia la connaissent car elles ont organisé les obsèques de sa maman. « La plupart du temps, les familles reviennent lorsque que malheureusement un autre décès survient. »


Place à l’écoute. Il faut rassurer les familles et les informer pour les suites de l’organisation. Alexia prend le temps nécessaire. Un temps précieux, car elle va devoir s’organiser rapidement pour orchestrer l’ensemble des intervenants, mais un temps utile pour accompagner les proches.


« C’est un moment d’échange essentielL’opportunité de mieux connaître le défunt et de pouvoir amorcer notre accompagnement sereinementGérer les prestataires, c’est notre travail qui ne doit pas prendre le pas sur le temps de deuil des familles. Notre mission est de leur faciliter les démarches et de confronter au minimum la famille à des choix difficiles et pénibles. »


D’une voix bienveillante, Alexia répond à toutes les questions. « Les premières interrogations sont celles issues des craintes, des peurs ou des doutes. Il n’y aucune question futile. » Ici, la fille du défunt s’interroge sur la tenue que pourra porter son papa.


En effet, la famille est libre de fournir la tenue de son choix et de la composer comme elle le souhaite. Cette tenue est à remettre soit à l’agence, soit au personnel du funérarium où repose le défunt, soit au personnel qui viendra chercher le corps à l’endroit du décès, au domicile ou en EPHAD.


12 h 30 : Alexia termine son entretien téléphonique au moment où une personne pousse la porte du magasin. L’autre rive vient d’organiser les obsèques de la maman de l’homme qui entre. En sa mémoire, il a commandé un bijou avec l’empreinte digitale de la défunte. « Nous aimons proposer aux familles des services originaux pour un accompagnement personnalisé. Nous travaillons avec plusieurs prestataires en proximité de l’agence, c’est un point important pour nous. Le bijoutier se trouve dans la même rue ainsi que notre fleuriste et le graveur », explique Brigitte, gérante de l’agence.


12 h 45 : Retour sur le décès survenu ce matin. Brigitte constitue le dossier administratif, récupère le certificat de décès établi par le médecin, un document important qui marque le début de l’organisation des funérailles.

Alexia, elle, coordonne toutes les interventions :

  • Les équipes soignantes de l’EPHAD, pour venir chercher le corps et définir l’horaire opportun afin d’éviter de perturber les résidents.
  • Celles des « garçons », ces professionnels aussi discrets qu’efficaces, qui ont la charge de transporter le défunt et d’être porteurs lors de la cérémonie. Ils sont informés de l’heure précise, du lieu et de tous les renseignements utiles. C’est un personnel formé au déroulé des cérémonies. Quatre personnes sont nécessaires pour un cercueil porté à l’épaule, et deux seulement pour assurer un « transport sans cercueil » ou TSC dans le jargon professionnel. Le transport se fera ainsi en véhicule spécialisé, agréé, et équipé d’un caisson réfrigérant dans un délai de 48 heures maximum.
  • La maison funéraire est également prévenue de l’arrivée du corps et de l’option retenue par la famille.


« Notre rôle est de s’assurer que chacun sait quoi faire, quand et où. Auprès des familles, notre rôle est d’expliquer les choix possibles à chaque étape et de les conseiller », précise Brigitte.


En attendant le jour des obsèques, si le défunt repose au funérarium, la famille à deux possibilités :

  • Soit réserver une cellule funéraire réfrigérée où la visite n’est possible que le jour du départ
  • Soit réserver un salon où famille et proches pourront venir se recueillir quand ils le souhaitent, 24 h/24


Dans tous les cas, il y une toilette et un habillage. Les agents de la chambre funéraire habillent le défunt avec des vêtements donnés par les proches. Mais, pour les présentations en salon privé permanent, c’est différent : un thanatopracteur doit réaliser des soins de conservation du corps. Le corps repose alors sur un lit avec une couverture dans un salon climatisé qui peut être aménagé par la famille comme elle le souhaite.


13 h 00 : À la suite des différents appels téléphoniques, la conseillère funéraire a tout planifié : « Les interlocuteurs avec qui nous travaillons sont de professionnels expérimentés. C’est essentiel de savoir que nos familles sont entre de bonnes mains. »


Légalement, un délai de 6 jours ouvrés est autorisé pour organiser les funérailles. « C’est très intense et nous entrons souvent dans l’intimité des familles. Nous sommes à leur disposition pendant les obsèques et bien après. »


13 h 15 : Départ vers une cérémonie. Cet après-midi, ce sont les obsèques d’une grand-mère avec crémation. Ses quatre enfants et ses petits-enfants ont organisé l’ensemble du déroulé avec Alexia. Ils ont souhaité filmer la cérémonie et être connectés avec la famille aux Antilles. « Caméras, ordinateur, connexion web, nous avons tout prévu pour répondre à leur souhait. »  


13 h 30 : Arrivée à la chambre funéraire de l’hôpital. « Nous arrivons toujours très en avance pour accueillir les proches le plus sereinement possible. »


Seuls les grands hôpitaux lyonnais ont des chambres funéraires pour accueillir les personnes décédées dans leur établissement. Dans les autres cas de figure, le défunt doit être transporté vers une maison funéraire.


Avant l’arrivée de la famille, il faut procéder à la mise en bière, c’est-à-dire d’installer le corps dans le cercueil. Ici, la famille a souhaité que la défunte soit recouverte d’une couverture familiale. Minutieusement, avec douceur et délicatesse, Alexia se charge d’ajuster l’ensemble et s’assure que tout soit parfait avant que les « garçons » installent le cercueil dans la pièce de recueillement. Le couvercle est légèrement décalé, ne laissant apparaître que le haut du corps : c’est une présentation dite « à la parisienne ». Trois bougies sont déposées sur le cercueil.


14 h 00 : Alexia accueille les proches et les accompagne pour un moment de recueillement auprès du corps.


14 h 15 : Les « garçons » ferment le cercueil. Direction le crématorium. « Nous prévoyons toujours un délai supplémentaire pour pallier les aléas du trafic ou autre. Nous devons assurer un timing parfait et nous n’avons pas droit à l‘erreur. Les familles ne doivent ressentir aucune pression de temps. »


14 h 30 : Dans l’arrière-salle du crématorium, c’est le moment des vérifications de sécurité ; le cercueil passe aux rayons pour détecter d’éventuels métaux, il est ensuite scellé par la police. Alexia, en tant que célébrante, assure l’entrée du cercueil sur une musique choisie par la famille. « Chaque cérémonie est unique. Beaucoup de familles s’autocensurent dans le déroulé de la célébration. Mais au contraire, tout est quasiment possible. »


15 h 30 : L’assemblée quitte le crématorium. Le temps de remettre les actes de décès et le registre de condoléances. « Les remerciements des familles sont sincères. Cela nous touche et montre que nous avons assuré notre rôle d’accompagnement dans leur deuil. »


15 h 45 : Le cercueil part à la crémation. « La famille n’assiste pas à ce départ. Cela serait une épreuve supplémentaire. »


Chaque crémation est un instant solennel malgré les 15 crémations quotidiennes du crématorium de Bron. Les cendres sont ensuite déposées dans l’urne funéraire choisie par la famille, qui lui sera remise un peu plus tard. Les proches disposent d’un an pour la déposer à sa destination finale :


Dans le cas d’un enterrement dans un cimetière, les maîtres de cérémonies accompagnent les familles et s’assurent que tout est parfaitement en place : fleurs, plaques, et toutes autres demandes des proches.


L’achat d’une concession dure 15, 30 et 50 ans, au choix des familles, avec la possibilité de prolonger la durée.


16 h 45 : Entretemps, Brigitte a accueilli deux familles. Deux autres décès, deux autres histoires de vie, deux autres cérémonies qui mobiliseront toute l’énergie et le professionnalisme des conseillers funéraires L’autre rive.


« Professionnalisme, humanisme, sens de l’écoute, conseil et aide judicieux, aucune arrière-pensée mercantile et cela de bout en bout, de l’accueil à l’inhumation. Une bienveillance constante de la part de Brigitte et Alexia, que nous remercions avec la plus grande sincérité », indique une famille accompagnée par l’agence L’autre rive Lyon 4e.

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