L’islam est une religion monothéiste née au VIIe siècle à La Mecque, en Arabie.
Elle fait partie des religions dites abrahamiques, dans la lignée du judaïsme et du christianisme. Cependant, elle se distingue par la figure de son prophète, Mohammed (ou Muhammad en arabe), considéré par les musulmans comme le dernier messager de Dieu — Allah, en arabe.
Selon la tradition islamique, Mohammed aurait reçu la révélation divine, qui expose un ensemble de principes spirituels et éthiques proches de ceux des religions monothéistes précédentes.
Ces enseignements, transmis à ses fidèles, sont rassemblés dans le Coran, que les croyants considèrent comme la parole directe d’Allah.
Depuis plusieurs années maintenant, L’autre rive accompagne les familles musulmanes dans l’organisation de funérailles conformes aux rites et traditions de l’islam.
Pour la majorité des musulmans, le Coran est la Parole de Dieu.
Généralement, il est important de réaliser l'inhumation le plus rapidement possible dans les 48 heures suite au décès.
Des sourates du Coran sont récitées par un Imam ou une personne habilitée. En dehors d'une mosquée, la prière funéraire peut être dirigée par tout musulman qui en connaît les règles.
Le cercueil choisi est généralement en bois tendre, parfois doté d'un capiton blanc avec liseret vert (couleur de l'islam), avec ou non un emblème propre à l'Islam (croissant et étoile). Dans les pays musulmans, le corps est enterré sans cercueil, sur le côté droit, poitrine face à la Mecque.
La toilette rituelle est impérative, tout défunt musulman doit être lavé, il s'agit d'une sunna (obligation) et surtout d'un engagement envers Dieu. La toilette rituelle est pratiquée par une personne de la communauté et du même sexe que le défunt, avec un savon venant de La Mecque.
Une fois le défunt lavé, il est séché puis enveloppé dans un premier linceul depuis le côté droit du corps. Un autre linceul sera dédié à la tête du défunt, puis un troisième et dernier enveloppera l'ensemble du corps depuis le haut de la tête jusqu'aux pieds. Il est habituel de lier trois noeuds, au niveau des pieds, du ventre et de la poitrine, ces noeuds faciliteront la mise en bière du corps dans le cercueil.
Une première prière est récitée à cette étape.
Les personnes qui réalisent la toilette rituelle font également la mise en bière et la tête est disposée en direction de la Mecque. Idéalement, le corps devrait reposer sur le côté de manière à ce que la tête « regarde » vers la Mecque. La religion musulmane interdit l'ajout d'objets personnels dans le cercueil, le défunt doit partir seul.
Le don d’organe est autorisé si l’organe permettra à quelqu’un de vivre. Les soins ne thanatopraxie ne sont pas autorisés sauf dans le cas d'un rapatriement futur.
L’islam prescrit l’inhumation et proscrit la crémation. L’islam renvoie chacun à la responsabilité de ses choix et l’athéisme musulman se développe. En cas de crémation, le rituel se limite à la récitation de la prière des morts.
L'autre rive vous assiste dans vos choix et la personnalisation d'une cérémonie adaptée avant la crémation de votre défunt musulman.
" En tenant compte de notre société multiculturelle, je crois réellement que notre travail trouve son sens dans l'harmonisation des familles avec les rites culturels souhaités ou adaptés dans le respect des dernières volontés du défunt ; le tout en accord avec la législation française. La mort est universelle quelque soit notre langue maternelle ou notre pays de naissance. Tisser un hommage sur-mesure avec dignité, pragmatisme et simplicité sont des valeurs essentielles dans ce moment de vie. " précise Cécile Harleaux, conseillère funéraire et maître de cérémonie à l'autre rive.
Lors d’un enterrement musulman, la cérémonie (appelée janaza) se déroule généralement en trois étapes et lieux principaux :
Selon le prophète Muhammad dans plusieurs recueils de Hadiths, "ne faites pas de ma tombe une idole" reflète une mise en garde claire contre l'idolâtrie ou la vénération excessive de sa personne après sa mort.
La sépulture du défunt se doit d'être extrêmement sobre. Généralement, la tombe n'est pas en marbre et ne possède aucun symbole luxueux. Le bois est privilégié. Des inscriptions d'un verset du Coran sont lisibles, les photos sont dans tous les cas interdites.
Après les obsèques musulmanes, le deuil suit plusieurs étapes traditionnelles, ancrées dans les pratiques religieuses et culturelles.
Voici les grandes périodes du deuil en islam :
C’est la période immédiate de deuil intense, durant laquelle la famille reçoit les condoléances.
Les proches viennent réciter le Coran, faire des invocations (du‘a) pour le défunt, et soutenir moralement la famille.
La famille endeuillée ne s’occupe pas de tâches ordinaires (comme cuisiner) ; ce sont les proches qui prennent soin d’eux.
Cette pratique n’est pas obligatoire religieusement, mais elle est présente dans plusieurs cultures musulmanes (Maghreb, Afrique, Asie). Des prières et des lectures du Coran peuvent être organisées, parfois à des dates précises comme le 7e, 20e ou 40e jour.
L’objectif est de continuer à invoquer Dieu pour le pardon du défunt.
Une femme musulmane dont le mari est décédé doit observer une période de deuil appelée iddah de 4 mois et 10 jours. Durant cette période, elle ne se remarie pas, ne se pare pas (maquillage, bijoux), et reste dans une forme de retrait symbolique. Cette période est une prescription claire du Coran (Sourate 2, verset 234).
"Dans le rite funéraire musulman, notre place est d'accompagner avec exactitude et une grande discrétion l'ensemble des étapes des obsèques. Nous avons l'habitude de travailler conjointement avec la communauté qui entoure le défunt notamment dans la préparation très précise de la toilette rituelle. La simplicité, présente du début à la fin, est pour moi une grande source d'inspiration." exprime Frédéric Danhiez, conseiller et dirigeant de l’agence l’autre rive Toulouse.
Nous achevons cet article avec un extrait du Sourate As-Sarh (94) – L’Ouverture (du cœur) souvent exprimé durant des obsèques musulmanes :
« À côté de la difficulté est, certes, une facilité. Oui, à côté de la difficulté est, certes, une facilité. » (Sourate 94, versets 5-6)
Sources et aides à la rédaction de cet article :
- Les enseignements de l’école de formation Effa Formations – Paris
- La chaîne Youtube Happy end, entreprise solidaire d'utilité sociale ainsi que son blog
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